mercredi 30 janvier 2008

Studio : Porcupine Tree - Fear Of A Blank Planet (2007)

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Porcupine Tree nous offre un album dans la lignée des deux précédents (In Absentia en 2002 et Deadwing en 2005), à savoir un album qui sonne plus "metal" que les premiers albums du groupe. Si cet album n'est pas un concept, il tourne tout de même autour du même thème : une nouvelle génération de djeun's en difficulté, absorbée par la console et la télévision... Bref, je vous laisse découvrir cela dans ce qui suit...


Line-Up :
Steven Wilson - chant, guitares, piano et claviers
Richard Barbieri - claviers et synthétiseurs
Colin Edwin - basse
Gavin Harrison - batterie
Plus :
John Wesley - choeurs

Tracklisting (50:48) :
01 Fear Of A Blank Planet (7:28)
02 My Ashes (5:07)
03 Anesthetize (17:42)
04 Sentimental (5:26)
05 Way Out Of Here (7:37)
06 Sleep Together (7:28)



01 Fear Of A Blank Planet (Steven Wilson)

L'album commence par un son de clavier d'ordinateur puis part sur un air de guitare plutôt calme. Puis le morceau démarre vraiment avec les claviers et le chant... Le chant justement, pour les premiers couplets, est rapide, presque parlé. Le refrain est lui plus aérien... La deuxième série de couplets est entamée avec une voix trafiquée pour finir plus naturellement. Après un deuxième refrain, la même musique continue un peu et Steven Wilson lâche quelques phrases qui introduisent la partie intrumentale... Elle commence doucement (4min après le début du morceau) et se renforce petit à petit tout en gardant la même base (ajout de la batterie, d'une ligne de guitare...). Vers 5min, une partie instrumentale plus musclée prendra le relais avant que, vers 5min45, une sorte de solo de guitare n'amène le morceau sur un thème plus calme (6min)... Le chant reprendra sur ce thème peu après 6min30 et terminera le morceau après deux couplets...
Le textes parlent de la jeunesse que c'est qu'une pauvre rebelle et qui fait peur parceque c'est des gros glandeurs (all the empty ways / Of using up a day//tous les moyens vides / Pour occuper la journée) qui passent leur temps à regarder la télé (TV, yeah it's always on/La télé est toujours allumée) ou a jouer à la console (X-Box, is a god to me//La X-Box est un dieu pour moi) et qui ne respectent pas leurs parents (my mother is a bitch / My father gave up ever trying to talk to me//ma mère est une salope / Mon père a abandonné à jamais l'idée d'essayer de me parler). En plus, c'est des gros camés (How can I be sure I'm here / The pills that I've been taking confuse me//Comment puis-je être sûr que je suis ici ? / Les pilules que j'ai pris me troublent).
En résumé, un très bon morceau, très varié mais dont toutes les parties s'assemblent parfaitement ensemble pour former quelquechose de vraiment très bon.



Porcupine Tree - Fear Of A Blank Planet




02 My Ashes (Steven Wilson, Richard Barbieri)

Le morceau commence ici aussi assez doucement. L'ensemble du morceau sera d'ailleurs plus calme... Le chant commence vers 30sec. Puis, un refrain également très délicat continue le morceau... Le second couplet démarre, avec la batterie qui s'ajoute à la structure de départ. Puis vient le refrain, un peu différent au niveau des textes que le premier. Et le morceau finit comme ça, doucement...
On peut ici aussi penser que les paroles parlent d'un jeune (my mother and father//ma mère et mon père) rejeté par un peu tout le monde (I was rejected//J'étais rejeté) et qui ne veut pas affronter le monde extérieur (I will stay in my own world / Under the covers / I will feel safe inside//Je resterai dans mon propre monde / Sous les couvertures / Je me sentirai en sécurité dessous). Les cendres (My Ashes) représentent probablement l'insignifiance de sa vie.
Bref, un morceau plus calme, moins varié, moins dense que le précédent, sans partie instrumentale... Peut-être un peu moins bon, mais tout de même très bien...


(Pas trouvé d'extraits vidéos pour l'instant)



03 Anesthetize (Steven Wilson)

Le gros morceau de l'album ! On commence assez doucement, les refrains (avec voix trafiquée) suivent les couplets... On pense un peu à Radiohead. Vers 3min, la partie instrumentale démarre, on garde la même base (notamment à la batterie) mais le tout se renforce avant de se calmer, puis un solo de guitare aérien démarre vers 4min, puis, vers 5min, on distingue un changement de thème, la transformation est achevée vers 6min20, on déboule sur le deuxième mouvement... Le chant reprend ses droits peu après 7min. Ce mouvement est nettement plus "violent" que le précédent. Après un enchaînement classique de couplets et de refrains, une autre partie instrumentale démarre, toujours sur la base de ce deuxième mouvement. Vers 11min, une partie assez brutale débouche sur le refrain pour repartir sur le même type d'instrumental. Peu après 12min, nouveau changement de thème, plus calme, plus planant... Les paroles sont reprises en canon pour ce qui ressemble au refrain de ce troisième mouvement. Le couplet est presque parlé puis on revient sur le refrain avant de démarrer une autre partie instrumentale, vers 16min30. Un solo de guitare lent et aérien nous accompagne pendant 30 secondes puis le morceau finit sur un quasi-silence, simplement bercé sur un son en arrière-plan.
Pour les textes, ils tournent une fois de plus autour des moyens qu'ont les jeunes pour oublier le monde qui les entoure. Le premier mouvement parle plutôt du fait qu'on conditionne les jeunes à être heureux et à se taire (I simply am not here no way I... / Shut up be happy stop whining please//Je ne suis simplement pas ici pas question je... / Tais-toi sois heureux arrête de te plaindre s'il te plaît). Le deuxième mouvement dévoile le coupable de cette "anésthésie" (Anesthetize) qui est la télé (I'm watching TV but I find it hard to stay conscious / I'm totally bored but I can't switch off//Je regarde la télé et je trouve ça dur de rester conscient / Je m'ennuie complètement mais je ne peux pas l'éteindre) et la drogue, représentées par les pilules et MTV (Only apathy from the pills in me / [...] Only MTV and cod philosophy//Seulement l'apathie venant des pilules en moi / Seulement MTV et de la philosophie froide). Tout cela cause une envie de suicide (My hands on a gun and I find the range, God tempt me / Well what did you say ? Think I'm passing out//Mes mains sur une arme et je vois la portée, Dieu me tente / Alors qu'est-ce que tu disais ? Tu penses que je perds connaissance). Les textes du troisième mouvement sont assez obscurs, peut-être que le protagoniste est mort...
Un morceau absolument excellent ! Long, varié, inspiré, avec une fois de plus de très bons textes... Le meilleur morceau de l'album !
PS : Guitare solo par Alex Lifeson (Rush)




Porcupine Tree - Anesthetize




04 Sentimental (Steven Wilson)

Le morceau est lancé par une petite intro au piano, bientôt renforcée par une ligne de batterie assez douce puis par le chant. Des claviers s'ajoutent sur le refrain puis, après un pont assez court, le deuxième couplet part avec la même mélodie qu'au départ quoiqu'un peu enrichie. Puis, le refrain est répété plusieurs fois avant q'une courte partie instrumentale ne démarre vers 4min pour finir 30 secondes plus tard, le refrain sera chanté une nouvelle fois et le morceau se terminera tout doucement là-dessus...
Les textes parlent une fois de plus des jeunes. Le protagoniste ne veut pas vieillir (I never wanna be old//Je ne veux jamais être vieux). Mais en même temps, il a l'impression de gâcher sa vie (If the pills I've been taking are helping / I'm wasting my life//Si les pilules que je prends m'aident / Je gaspille ma vie).
Un morceau absolument magnifique, très calme et reposant après le monstre de tout à l'heure.



Porcupine Tree - Sentimental




05 Way Out Of Here (Porcupine Tree)

Le morceau commence une fois de plus très calmement, et ce calme sera maintenu lors des deux premiers couplets puis pendant un court pont qui mènera à un refrain beaucoup plus énergique où le chant de Wilson est trafiqué. Les couplets suivant seront aussi plus énergiques et chantés de manière plus mélodiques. Le refrain suivant mène à une assez longue partie instrumentale qui commence par un solo (3:30) qui sonne très "metal" puis débouche sur une partie très calme (4:10) qui repose vraiment. Puis, 30 secondes plus tard, on repart sur une partie plus brutale pour revenir sur une partie plus calme peu après 7min. Le morceau finira là-dessus, d'ailleurs, le final aurait pu être écourté un petit peu.
Les paroles parlent encore d'un enfant ("How's it going in school"//"Comment ça va à l'école") qui se renferme sur lui-même (I can't tae the staring and the sympathy//Je n'en peux plus des dévisagements et de la compassion) et qui a un désir d'évasion (Out at the train tracks I dream of escape//Dehors sur la voie ferrée je rêve de m'échapper).
Un très bon morceau, du même acabit que le morceau éponyme, varié etc (peut-être un peu trop long sur la fin)... Mais tout de même un ton en dessous des deux morceaux précédents...
PS : "Soundscapes" par Robert Fripp (King Crimson)



Porcupine Tree - Way Out Of Here




06 Sleep Together (Steven Wilson)

Le morceau commence ici aussi assez doucement. Le morceau devient beaucoup plus puissant pendant le refrain mais reprend sa douceur pendant le couplet suivant, aux arrangements néammoins plus riches. La dernière phrase du refrain est, plus tard, ressassée en boucle pour introduire la partie instrumentale. Qui est très calme au début (vers 4:30), il se renforce 1 minute plus tard avec une ligne de batterie et des claviers plus fournis, puis la basse s'ajoute à tout cela (elle fait d'ailleurs partie intégrante de la mélodie). Vers 6:20, une très belle mélodie de violons prend le relais pendant que la dernière phrase du couplet reviens en boucle, pas fort, ce qui ne gonfle pas du tout... Puis, après un court silence, une sorte de... "N'importequoyage" à la batterie finit le tout, sorte de libération...
Les textes parlent du suicide (This is your way out / Do or drown//Ceci est ta sortie / Fais-le ou déprime), seul échappatoire, semble-t-il, pour des jeunes pas à leur place (This is fate / This is your escape / Leave Here Now//C'est le destin/ C'est ton échappatoire / Part d'ici maintenant) qui veulent totalement disparaître de ce monde (Leave no trace / All my files erased / Burn my clothes//Ne laisse aucune trace / Tout mes fichiers effacés / Brûle mes habits). Le dernier coup de batterie peut signifier la mort, un coup de feu ou un coup sec derrière la nuque...
Morceau aux textes et à la musique très sombres et aux sonorités indus. C'est néammoins une excellente clôture d'album.



Porcupine Tree - Sleep Together




Cet album de Porcupine Tree n'apporte pas vraiment de grosses surprises. Il confirme plutôt l'extraordinaire talent de ce groupe et en particulier du fantastique compositeur qu'est Steven Wilson. Tous les morceaux se tiennent et forme un tout, malgré une variété indéniable. Il y a tout de même quelques morceaux légèrement inférieurs aux autres, les très variés Fear Of A Blank Planet et Way Out Of Here et le plus calme My Ashes. La fin d'album Sleep Together avec ses sonorités indus est vraiment excellente. Sentimental est vraiment un morceau très très beau. Pour finir, la pièce maitresse de cet album, Anesthetize, est vraiment extraordinaire et résume à elle toute seule cet album magnifique. Au niveau des paroles, rien à redire, elles sont excellentes tout au long de l'album, avec une mention spéciale pour Anesthetize, une fois de plus. En bref, un album extraordinaire sans grandes surprises, sûrement l'un des futurs chefs-d'oeuvres du groupe...
NOTE : 9/10


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