lundi 24 mars 2008

Studio : Gojira - From Mars To Sirius (2005)

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From Mars To Sirius est le troisième album des landais Gojira. Les précédents (Terra Incognita en 2000 et The Link en 2003) étaient déjà impressionnants, mais celui-là ! Woah ! Une vrai claque, un superbe exemple de death profond et intelligent, aussi bien au niveau de la musique que des paroles. La réalisation est superbe, bref, c'est à ce demander pourquoi Gojira est aussi peu recouvert médiatiquement, tant la qualité de sa musique est immense...



Line-Up :
Joe Duplantier - chant, guitare
Christian Andreu - guitare
Jean-Michel Labadie - basse
Mario Duplantier - batterie

Tracklisting (67 min) :
01 Ocean Planet (5:33)
02 Backbone (4:18)
03 From The Sky (5:48)
04 Unicorn (2:09)
05 Where Dragons Dwell (6:54)
06 The Heaviest Matter Of The Universe (3:58)
07 Flying Whales (7:45)
08 In The Wilderness (7:47)
09 World To Come (6:53)
10 From Mars (2:25)
11 To Sirius (5:38)
12 Global Warming (7:51)





01 Ocean Planet (Gojira)

Dès le début, on se rend compte que Gojira n'est pas là pour rigoler, le riff est d'emblée ultra-puissant et déchire tout sur son passage. Les couplets deux et trois sont séparés par un pont de 30 secondes. A la fin de ce couplet (3:00), le thème change légèrement pour la quatrième strophe. Environ une minute plus tard, le thème change de nouveau pour le cinquième et dernier couplet, qui durera plus longtemps que les autres, puis, le morceau se termine, au bout de 5:30 assez éprouvantes pour un début d'album.
Les paroles... C'est du Gojira, ça reste super abstrait et c'est tant mieux. Je pense que ça parle d'écologie, que notre petite planète bleue (Ocean Planet) elle est en train de se faire défoncer par nous et que c'est pas cool.
Un excellent morceau, bien puissant, varié et tout. Ça serait encore mieux avec une partie instrumentale ou un solo mais bon...


Gojira - Ocean Planet



02 Backbone (Gojira)

Là aussi on ne rigole pas ! Le morceau est plus court et plus direct que le précédent. L'intro et les deux premiers couplets sont envoyés en une minute, avant de laisser place à une partie instrumentale et à un léger changement de thème... Une vraie partie instrumentale quoi ! Pas un simple pont comme dans le morceau précédent. Une minute et trente secondes plus tard, le troisième couplet entre en jeu, est torché en trente secondes et laisse place à une seconde partie instrumentale différente de la première et qui finit le morceau...
Les paroles semblent parler d'un homme qui se dresse contre des choses comme la peur ou la folie (Don't bow down / Before the walls / Of fear and madness//Ne t'incline pas / Devant les murs / De la peur et de la folie). Le symbole de ce redressement est la colonne vertébrale (Backbone).
Un morceau super cool, plus direct et plus court que le précédent, mais avec de vraies parties instrumentales....


Gojira - Backbone



03 From The Sky (Gojira)

Intro d'une trentaine de secondes qui débouche sur un riff une nouvelle fois pachydermique. Les deux premiers couplets s'enchaînent et débouchent sur un changement de thème assez surprenant qui dure pendant un couplet, puis le riff de base reprend son attaque pour un quatrième et long couplet qui débouche lui aussi sur un nouveau changement de thème, plus calme... Un crescendo de basse amène la partie instrumentale avec une fois de plus un nouveau thème qui finit le morceau.
Les paroles parlent d'abord de la création du monde, puis des questions des hommes à ce sujet, qui cherchent une explication venue du ciel (From The Sky). Le protagoniste finit par trouver une pierre mystérieuse qui semble lui donner des pouvoirs... On peut penser à la "pierre philosophale" ou quelque chose comme ça...
Un morceau excellent, très varié, avec une très bonne partie instrumentale et des paroles un peu plus compréhensibles que les morceaux précédents ^^.


Gojira - From The Sky



04 Unicorn (Gojira)

Voici l'instrumental de cet album. Il est vraiment super zen et se déroule sur deux minutes selon le même thème. On peut entendre, pendant le morceau, des "cris" de baleine en arrière plan.
En conclusion : un superbe instrumental qui fait figure de pause bienvenue dans ce disque violent et lourd.


05 Where Dragons Dwell (Gojira)

Un morceau qui ne perd pas son temps pour nous prendre à la gorge immédiatement après sont départ ! Le riff principal ne démarre vraiment qu'après une longue intro d'une minute. Les deux premiers couplets sont déjà séparés par un pont de quarante-cinq secondes, presque un vrai instrumental. Cinq couplets plus loin (il est vrai qu'ils sont, au début du morceau, très courts), la musique s'arrête pour repartir quelques secondes après et amener un nouveau thème, sur lequel sera déclamé le sixième et dernier couplet qui finit en décrescendo (d'ailleurs, on n'entend pas les deux derniers vers).
Les paroles parlent de... Dragons ! Ouais ! En fait, c'est ici aussi assez obscur... Les dragons sont sensés être dans nos cœurs, le narrateur creuse vers ce dragon, mais il est en même temps à l'extérieur de nous... Bref, c'est assez compliqué.
Un très bon morceau, bien lourd et bien sombre comme on les aime. Peut-être pas assez varié et un peu difficile d'accès mais après plusieurs écoutes, c'est parfait !


Gojira - Where Dragons Dwell



06 The Heaviest Matter Of The Universe (Gojira)

Une intro d'une trentaine de seconde lance le morceau. Le premier couplet part sur un rythme rapide et qui donne envie de headbanguer comme un dingue. Une partie instrumentale (avec quelques paroles isolés tout de même) suit cette première strophe, avec de multiples changements de thèmes. Une minute plus tard, le deuxième couplet commence, sur un thème plus brutal que le précédent. Puis, le troisième et le quatrième couplet sont déclamés en chant clair, ce qui rafraîchit un peu ce morceau très dense (il mérite bien son nom...).
Par contre, les paroles sont complètement imbuvables. C'est juste incompréhensible... On passe constamment du coq à l'âne et finalement, on a bien du mal à comprendre quelque chose. Mais bon, la complexité de ces paroles fait qu'elles sont finalement très bonnes ^^.
Un morceau une nouvelle fois très dense et très lourd. Phénomène de densité amplifié par le fait que ce soit un morceau plutôt court comparé au reste de l'album (moins de quatre minutes)...


Gojira - The Heaviest Matter Of The Universe



07 Flying Whales (Gojira)

Morceau qui commence très doucement, accompagné (logiquement) de chants de baleines. Ce premier thème, uniquement instrumental, se prolongera assez longtemps (2min30) avant de laisser la place à un riff dévastateur, un peu plus léger que sur le reste de l'album. Le premier couplet est ainsi déclamé sur ce fond sonore et est séparé du deuxième couplet par un pont très court (mais avec du chant quand même) et très lourd. Le second couplet reprend sur le même schéma que le premier, puis, on reprend le thème du pont, mais cette fois pour en faire une strophe à part entière. Tout cela débouche sur une partie plus aérienne et plus posée, sur laquelle sera placée le quatrième couplet. Puis, on repart sur un thème plus bourrin avec le cinquième couplet. Mais après ça, le rythme se calme une nouvelle fois pour un pont d'une quarantaine de secondes, qui amène le morceau sur un nouveau thème où est posé quelques paroles. Et enfin, pour finir le morceau, on retrouve l'air et les paroles du début du troisième couplet.
Les paroles sont cette fois assez explicites, elles parlent bien entendu de baleines volantes (Flying Whales) qui auraient réussi à s'échapper d'une sorte d'apocalypse (Waters of chaos / Have invaded all space//Les eaux du chaos / Ont envahi tout l'espace). Les baleines constituent un peu une nouvelle race supérieure.
Un morceau extraordinaire, probablement le meilleur de l'album, aussi bien sur le plan musical (très varié, vraiment excellent) que sur le plan des paroles (sublimes). J'ai également vu une remarque très pertinente sur le site de la coccinelle qui disait que les baleines volantes étaient peut-être une métaphore de la musique de Gojira, à la fois puissante et aérienne. A méditer.


Gojira - Flying Whales



08 In The Wilderness (Gojira)

Morceau qui démarre d'emblée sur un ton assez brutal. Deux couplets plus tard, un pont/couplet nous amène à un refrain (fait assez rare dans cet album pour être signalé), puis, on repart pour un nouveau couplet, avant de renchaîner sur le pont puis refrain. A 3:00, pont de trente secondes pour introduire un nouveau thème un peu moins bourrin et sur lequel est posé un couplet avant de partir sur une partie instrumentale vers 4:40 qui va (à peu de choses près) tourner en boucle en décrescendo (sur la fin) jusqu'au terme du morceau...
Les paroles parlent de la déforestation. Il faut que les hommes arrêtent de couper les arbres et qu'ils apprennent d'eux pour construire l'avenir (Living respectful / Low your axe / And learn from the trees//Vis respectueusement / Baisse ta hache / Et apprends des arbres).
Un bon morceau, peut-être un peu en deçà des autres de l'album sur le plan musical. Pas assez varié et trop répétitif sur la fin (on aurait pu l'amputer d'une minute...).


Gojira - In The Wilderness



09 World To Come (Gojira)

Morceau qui commence très calmement, au début, on a du mal à croire qu'il s'agisse bien de Gojira... Sur les trois premiers couplets, le chant guttural est alterné avec le chant clair (trafiqué), pendant ce temps, le ton se durcit, petit à petit... Vers 4:00, changement de thème, la musique devient plus brutale, les quatre derniers couplets sont posés dessus, puis le morceau se finit, doucement (si on peut dire)...
Au début, le narrateur se croit dans un autre monde, mais il s'agissait en fait d'un rêve sur un monde futur (World To Come) possible, mais il faut que l'homme agisse et prenne conscience de ses responsabilités pour que ce monde soit possible.
Un bon morceau, en deux parties, meilleur que le précédent mais tout de même un peu en deçà du reste de l'album. Il manque juste une bonne partie instrumentale, je pense.


Gojira - World To Come



10 From Mars (Gojira)

Morceau qui fait, un peu comme Unicorn, figure de pause bienvenue dans cet album pour le moins chargé. Les trois couplets sont chuchotés et la musique est très douce...
Les paroles parlent de quelqu'un qui quitte Mars (Took off from the red place//Décollant de l'endroit rouge) et qui va se rendre quelque part, guidé par l'amour (the force of love / Will tell me now to go//la force de l'amour / Va me dire où aller maintenant).
Morceau très court, pause nécessaire, simple introduction et presque indissociable de sa suite...


11 To Sirius (Gojira)

Le morceau s'enchaîne parfaitement avec le précédent, bien qu'il soit beaucoup plus brutal. Les deux premiers couplets sont envoyé d'emblée. Puis, changement de thème pour le troisième couplet, suivi également d'un changement de thème, plus brutal, et sur lequel sera hurlé les quatre derniers couplets. Puis le deuxième thème reprendra pour un dernier couplet plus éclaté, et qui finira le morceau en décrescendo.
Les paroles sont la suite du morceau précédent, bien que plus obscures. Notre protagoniste a maintenant réussi à s'extirper du système solaire (Now from a solar system / To another I fly//Maintenant d'un système stellaire / A un autre je vole), va vers Sirius trouver des vieux amis (I come to Sirius C / To learn from you friends of old//Je viens de Sirius C / Pour apprendre de vous amis de la vieille époque), qu'on apprend plus tard être des Léviathans : des dauphins volants (Dolphins from upper space / Dauphins de l'hyper-espace), peut-être à mettre en relation avec les baleines volantes de Flying Whales.
Un superbe morceau, varié, avec des super paroles bien qu'un peu étrange au milieu du morceau.


Gojira - To Sirius



12 Global Warming (Gojira)

Morceau bien plus mélodique que le reste de l'album, presque entraînant ! Le premier (et long) premier couplet place le chant en arrière par rapport à la musique (chant clair, trafiqué, riff mis en avant), à la fin de la strophe, un autre thème amène le couplet suivant, avant de repartir sur le thème du début, avec le même type de chant. Puis, quatrième et dernier couplet sur le même thème que celui de la deuxième strophe. Pour terminer le morceau, le thème principal reprend ses droits et tourne en boucle avec la même phrase répétée en arrière-plan... Puis, petite outro sur le même air que l'intro...
Les paroles parlent du réchauffement climatique (Global Warming). Il y a très longtemps, des êtres venus de l'espace ont apporté la vie sur notre planète (Four hundred thousand years ago / They came from outer space / And gave us life here//Il y a quatre-cent mille ans / Ils sont venus de l'hyper-espace / Nous donner la vie ici), peut-être s'agit-il des baleines volantes de Flying Whales ou des Léviathans de To Sirius. Le protagoniste se sent à part des autres hommes (I fell like I'm not / From the humankind down there//Je me sens comme si je n'était pas / Du genre humain ici bas) car il ressent et se préoccupe des problèmes que rencontre la planète (I feel like glaciers are my eyes / And mountains are my head / My heart is ocean//Je me sens comme si les glaciers étaient mes yeux / Et les montagnes ma tête / Mon cœur est océan), et c'est l'enfant qu'il porte qui lui donne envie de se battre pour la sauvegarde de la planète. Le morceau finit sur une petite note d'espoir : I had this dream, our planet surviving / [...] The fates all the countries / They're all rebuinding at the same time /[...] We could evolve and get older / We will see our children growing//J'ai ce rêve, notre planète survivant / [...] tous les destins de tous les pays / Ils se reconstruisent tous en même temps / [...] Nous pouvons évoluer et devenir plus sages / Nous verrons nos enfants grandir.
Très bon morceau, surtout au niveau des textes. La musique est peut-être un peu trop répétitive, surtout vers la fin, ou une minute de moins aurait été judicieux...


Gojira - Global Warming







Bon, comme vous avez dû le remarquer, j'ai adoré cet album. Aucun morceau ne se détache réellement des autres tant il forme un tout, mais un tout excellent ! En détaillant, on peut néanmoins détacher Flying Whales et To Sirius (bien évidemment accompagné de From Mars), qui sont de véritables chefs d'œuvres. Puis, des morceaux comme Unicorn et From Mars constituent en quelque sorte des pauses dans cet album très dense et très lourd. Ocean Planet, Backbone et From The Sky sont tous trois d'excellents morceaux qui constituent une excellente base pour l'album. On peut aussi noter World To Come, qui, bien qu'il se détache un peu du reste de par sa première moitié, reste un peu moins bon que le reste de l'album. On trouve également de plus ou moins bons morceaux, mais qui disparaissent un peu dans la masse exceptionnelle des autres morceaux (Where Dragons Dwell, The Heaviest Matter Of The Universe et In The Wilderness)... Les paroles sont également sublimes, dans tous les cas, bien qu'un peu obscures parfois, mais c'est tant mieux !
En bref, un excellent album, bien lourd et aérien à la fois, avec de sublimes textes et un artwork magnifique !
NOTE : 9/10


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